Première journée du FME sous le soleil : je rencontre Carl-Éric Simard-Descôteaux, ou Mr. Santé, juste avant son sound check au beau milieu d’une rue du Vieux-Noranda. L’artiste et disquaire rouynorandien — un vrai passionné de musique — ouvre le festival en début de soirée sur la scène extérieure Sirius XM.
Bien qu’il se soit déjà produit à la Guinguette chez Edmund, cette année marque la première présence officielle de Mr. Santé au FME. Calme en surface, sa bonne humeur et son excitation sont palpables : « Je suis super content, en plus d’être un artiste d’ici, je représente Rouyn au FME… c’est super l’fun! Pis être en ouverture, donner un peu le thème au festival, je trouve ça vraiment, vraiment l’fun! » Grande nouvelle : on lui a demandé de remplacer la rappeuse Gayance au show du Poisson volant ce soir. Ça fait deux spectacles l’un après l’autre devant sa famille, ses amis et sa copine, dont la présence « vient ajouter un côté chaleureux au festival ».
Ça s’écrit Mister, mais il préfère qu’on l’appelle Monsieur. À 24 ans, cela fait déjà plus de 20 ans que l’artiste joue de la musique : eh oui, il a commencé à seulement trois ans! Baignant dedans depuis toujours — ses deux parents sont musiciens et enseignent la musique — il joue du piano, des percussions, en plus de mixer analogiquement avec de vieux vinyles. Le style lo fi hip-hop est d’ailleurs arrivé à travers le projet de Mr. Santé il y a quatre ou cinq ans.
Au départ, l’idée de Mr. Santé était seulement l’un des multiples projets musicaux de Carl-Éric Simard-Descôteaux. En effet, le musicien s’implique dans des groupes plus metal qui continuent aussi d’avancer tranquillement. Quand je lui demande d’où vient son nom de scène, son visage s’illumine : il a toujours été l’ami qui s’occupe beaucoup de sa gang, après de longues soirées arrosées, par exemple, d’où le surnom monsieur Santé. Selon lui, sa musique lo fi vient de la partie plus relaxe de sa personnalité.
Il rêvait de signer avec l’une des plus grosses maisons de disque dans son style au monde, la Vinyl Digital en Allemagne. Un grand rêve qui s’est déjà réalisé! Le jeune artiste a signé une exclusivité pour trois ans avec cette maison de disque, celle-là même qui a poussé le style il y a 10 ans et qui lui a fait connaître bon nombre de ses inspirations. Après cela, un vinyle serait « son petit bonheur » et il se souhaite évidemment de la santé!