Projet «solo» de Thomas Medard, chanteur et guitariste de la formation liégeoise Dan San, The Feather a présenté, hier au FME, son premier album Invisible. Sur scène, accompagné de ses musiciens, l’univers cinématographique de Thomas Médard prend une tournure plus rock, mais demeure onirique, aérien et mélancolique. Invisible a été réalisé de A à Z par le polyvalent musicien belge. Il y joue tous les instruments (guitares, piano, synthés, basse, clarinette, glock, percussions…) et l’a entièrement produit, enregistré et mixé dans le grenier de sa maison.
The Feather c’est un nom qui évoque la légèreté donc on a rencontré Thomas et on lui a posé des questions légères comme une plume!
Qu’est-ce que qui est léger dans la musique de The Feather?
Thomas Médard: Il y a une volonté de faire une musique vaporeuse comme un brouillard, un côté aérien. Il y a une féérie assez légère dans la musique de The Feather. En live c’est plus lourd, plus percussif et énergique par contre.
Que considères-tu qui soit léger dans ton métier de musicien?
TM: J’ai beaucoup de liberté par rapport à la musique que je veux faire. Je n’ai pas eu de directives ou de contraintes de la part de ma maison de disque (le label belge Jaune Orange). Je n’ai eu à faire aucune concession! J’ai pris le temps qu’il fallait et personne ne m’a demandé de faire plus vite. Donc ce sentiment de liberté et la confiance que le label m’accorde sont pour moi un grand sentiment de légèreté. Ça me donne des ailes!
Si on s’attarde au processus créatif autour de l’album, qu’est-ce qui a été une source de légèreté pour toi?
TM: Ce qui a été vraiment gai c’est qu’après avoir construit les chansons autour de la guitare et de la voix, j’ai ensuite ajouté des couches et des couches. J’étais libre d’essayer ce que je voulais. J’essayais de petites choses, une sorte de bricolage. Je prenais un glock, un jouet pour enfant, j’ajoutais des percussions, du piano… Il n’y avait pas de réflexion au préalable, j’allais là où je voulais, à tâtons, un peu au hasard. Tout a été improvisé. Comme quand tu fais un dessin d’un personnage quand tu es enfant: tu commences par le nez, mais tu ne sais pas de quoi aura l’air ton personnage. Y’a ce côté très enfantin, comme un jeu.
Qu’est-ce que tu trouves de léger dans ton métier de musicien?
TM: Je suis musicien à plein temps. C’est mon métier et je conçois que ce soit assez rare de pouvoir ne faire que ça. Et mon travail je le fais en compagnie de gens qui sont mes amis ou le sont devenus. Comme une petite famille. C’est très humain et c’est beaucoup de plaisir. C’est un rêve éveillé. Même si je ne roule pas sur l’or, je suis conscient que je suis privilégié. Je fais ce que j’aime et je me considère chanceux!