T’as déjà vu le visuel promo du Up Fest ? C’est un ciel profondément étoilé et zébré de jolies couleurs phosphorescentes… C’est exactement vers ça que j’me lance ce weekend ; un attirant trou noir !

Après l’avertissement de gaz toxique (no joke) et les paysages qu’offre le nord de l’Ontario, je suis arrivée dans la Capitale du nickel. Juste à temps pour capter les dernières chansons de Doomsquad. Parfaitement à l’heure pour voir la performance de Tanya Tagaq.

Tagaq est une chanteuse inuit. Elle fait dans le chant de gorge et son visuel promo est très beau. (ben quoi ?) Avant le show, c’est tout ce que je savais sur l’artiste.

En bref, je n’avais aucune idée à quoi m’attendre (…) AH MON DIEU SHEIGNEUR!

Élégamment vêtue, l’adorable brin de femme aux pieds nus est montée sur scène. Accompagnée de ses musiciens, dont un quatuor à cordes, elle se présente en toute simplicité. Au menu ce soir ; projection du film Nanouk of the North (1922). Les artistes « inventeront » la trame sonore. Live.

Tagaq et les musiciens ont poussé leurs premières notes.
Pis là.
J’ai eu un BLAST.

Dans une salle pleine, je me suis retrouvée seule. Teintées d’une musique viscéralement émotive, ces images du quotidien d’une famille inuit m’ont doucement – et violemment- poussée vers la réflexion. Pendant plus d’une heure, je suis devenue le témoin silencieux d’une évolution bousculée et contre nature.

Tagaq fait voyager les valeurs et les traditions de ses ancêtres, de nos ancêtres.  Elle puise une grande force en ses racines et ainsi produit un tout nouveau son, une nouvelle histoire. Le principe est simple et le résultat savamment orchestré.

Qu’on se le dise. Ces quelques mots ne rendent pas justice à l’expérience Tagaq (oui, l’expérience). Il ne faut pas entendre sa musique pour la comprendre, il faut la vivre. PROPS au Up Fest pour la programmation d’une telle artiste. Choix audacieux, mais ô combien efficace !

Il reste 2 jours (13 au 15 août) au Up Fest.
L’aventure se poursuit à Sudbury…