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Les shows secrets du FME :

Les shows secrets, ces concerts plus ou moins spontanés donnés par des artistes ou groupes dans des lieux insolites font désormais partie des incontournables du Festival de Musique Émergente. En plus de donner un accès privilégié aux artistes, ces concerts permettent la mise en valeur de lieux autrement relégués au second plan. Afin de prendre la juste mesure du phénomène, votre blogueur autoproclamé a décidé de revenir sur trois de ces concerts qui ont marqué les festivaliers (et les passants qui étaient là par hasard) lors d’éditions antérieures du festival.

Random Recipe / Morasse Poutine (à minuit) / FME 2009

Décrit par ceux qui y étaient comme un de ces rares moments où l’on sait se trouver au bon endroit au bon moment, la performance de Random Recipe donnée au Morasse Poutine aura réussi, comme la vidéo en témoigne, à mettre (ou remettre) le feu aux festivaliers revenus d’une soirée de concerts bien arrosée. On ne m’a pas parlé de la suite, mais je suppose que la virée ne s’est certainement pas arrêtée là.

 The Sadies / l’épicerie Windsor / FME 2010

Vous avez bien lu, The Sadies, la formation country-rock torontoise, a déjà foulé les «planches» de l’épicerie Windsor, un dépanneur situé sur la rue Carter dans Noranda. L’évènement n’avait attiré que quelques spectateurs (et quelques badauds venus là plus pour le dépanneur que pour la performance) mais a marqué l’imaginaire d’un FME qui n’en était qu’à sa septième édition.

Patrick Watson / coin Avenue de la Saint-Jean et 9ème rue (devant la fonderie) / FME 2012

La performance commence commence à 5:15 de la vidéo.

La rumeur d’un concert de Patrick Watson planait sur la ville alors qu’on l’avait vu, lui et sa légendaire dégaine, traîner dans les environs de Noranda. Il n’aura fallu que l’après-midi pour que cette dernière se confirme et qu’une foule assez considérable s’amasse coin avenue de la Saint-Jean et 9ème rue pour y trouver un Pat Watson espiègle, assis à son piano et buvant à même le goulot d’une bouteille de Jameson. La suite, un instant de grâce, nous l’a montré enchaîner les pièces les unes à la suite des autres alors que le soleil déclinait sur lui, la foule et cet espace industriel rendus pour l’occasion fantastique. Un très grand moment! 

Un ou des artistes / quelque part à Rouyn-Noranda / FME 2016

Il s’agit bien sûr d’une très courte liste puisque des moments comme ceux décrits ci-haut, il y en a eu tellement qu’on ne pourrait pas tous les nommer ici.  Dès jeudi prochain, ce sera à vous de trouver les vôtres en ne manquant pas autant les concerts de la programmation que ceux qui s’improviseront un peu partout dans la ville.  On ne sait jamais ce qui peut se cacher au détour d’une ruelle, d’une gare, d’une église ou d’une cour de garage : les concerts secrets peuvent surgir de partout !

Vous êtes maintenant prévenus.

Illustration : Martine Dupuis 

Ici Sudbury appelle l’Abitibi

Avertissement : une quinzaine de Sudburois débarqueront aux Quartiers d’hiver. N’aie crainte : l’important, c’est de ne pas céder à la panique. Voici 5 informations et conseils qui t’aideront à gérer émotionnellement l’afflux agressif de migrants sudburois.

They're coming!

1. Le Sudburois est archi poli

Genre, ça frise les sommets de l’absurdité. Il arrive souvent qu’on soit encore en train de traverser le stationnement qu’on aperçoit déjà au loin quelqu’un qui nous attend avec la porte grande ouverte. Pis toi, pour être poli, tu jogges pour ne pas qu’il attende trop longtemps. Un malaise qui peut être périlleux si c’est moindrement glacé. Ne laisse pas le Sudburois teneur-de-porte te mettre de la pression, o.k.? O.K.?!

You're welcome!

2. Le Sudburois est créatif.

On retrouve une scène culturelle riche et florissante à Sudbury, tant du côté anglophone que francophone malgré la (relative) petitesse de la ville. Si tu rencontres un Sudburois aux Quartiers d’hiver qui ne soit pas dans un band, un artiste visuel, dans une pièce de théâtre, membre d’une équipe d’organisation d’un festival ou impliqué dans un organisme culturel, je te dois un verre.

I am artiste.

3. Le Franco-Sudburois est allergique à certains commentaires.

Règle générale, il faut essayer d’éviter certains commentaires ou questions en lien avec la langue (je parle pas de frencher. Ça, c’est fortement encouragé à Ça-De-Beurré). En voici quelques-uns à éviter : « Y a vraiment des francophones en Ontario? », « Eille, tu parles bien français pour un anglophone! », « Pourquoi vous déménagez pas simplement au Québec, ce serait plus simple, non? », « Pis, êtes-vous ben assimilés dans votre coin? »

Not impressed.

4. Le Sudburois prend un plaisir fou à jouer au Bingo pour gagner de la viande.  

Non, sérieusement:

Hein? What? Viande? Bingo? Porketta? Ma vie? Plus d’info ici.

5. 96% des francophones de Sudbury ont de la parenté à Rouyn-Noranda.  

On est tous une grande famille, man. 

6. Nous autres aussi, on a des cheminées, des minières, pis un lac au centre-ville.

Le Sudburois a d’ailleurs le système olfactif brûlé dû au soufre dans l’air causé par la fonderie. Sens-toi donc libre de lâcher des flatulences en sa présence.

Sudbury.

Bref, prend soin (take care), comme disent les gens par chez nous. On a bien hâte de venir vous voir, Abitibiens et Abitibiennes <3

Cordialement,

Votre Sophia 

By the way : le masculin est utilisé pour alléger le texte, et ce, obviously sans préjudice pour la forme féminine.