La presse à jus

La presse à jus reprend le concept de l’économie circulaire en donnant une seconde chance à des expressions, textes et photographies recueillies chaque jour du festival.  Ces morceaux choisis (parce qu’ils ne l’ont pas été une première fois) passeront par la presse afin d’en extraire les dernières possibilité comiques et réflexives (ce qu’on appelle le jus).

Ce jus aux vertus et aux bénéfices plutôt variables vous sera servi chaque jour du festival pour vous divertir et attirer votre attention sur les « manquables » (par opposition aux immanquables) et tout ce qui serait heureusement passé sous le radar (pour reprendre cette expression consacrée par à peu près tout ce qui écrit en ce bas monde).

Ça commence demain ici même sur le blogue officiel du festival.

« Stay tuned » !  À demain !

 

Top 5 des groupes que je ne connais pas pantoute

Mon père jouait du sax avec Gerry Boulet. C’est lui le solo dans les yeux du cœur. Ça jouait à la maison constamment parce que ma mère en était ben fière. Bien que rocker à temps partiel, sa passion réelle a cependant toujours été le jazz. Aujourd’hui retraité, il continue d’ailleurs à faire partie de plusieurs big bands, et il n’a jamais arrêté de jazzer sa vie. Ma mère de son côté aime beaucoup la musique du monde et le soul. Un bon côté pop également (Céline jouait en masse… j’ai écouté à peu près trois mille fois l’album live à l’Olympia de Paris.) J’ai donc une curiosité musicale très large léguée par mes parents. J’ai toujours trouvé qu’il y avait du bon dans tout. Je crois d’ailleurs  que j’aime autant Kendrick Lamar que Laurence Jalbert (bien que je n’en écoute pas si souvent, ya personne qui va venir me dire que le corridor c’est pas bon comme toune… Oh que non monsieur ! C’est pas vrai que tu vas me dire ça.)

Je me suis donc donné comme mission d’écouter 5 groupes que je ne connaissais pas pantoute, et qui performeront ce week-end au FME. Je suis allé au hasard pour ne pas faire de jaloux. Je me suis aussi donné le mandat de vous dire la première chose qui me vient à l’esprit. On y va au feeling, comme quand on arrive à 14h sur le site d’Osheaga pis qu’on ne connaît pas un maudit band, mais qu’on aime ça quand même. Donc voici :

  1. Lakes of Canada

Bien que je n’en ai fait que deux ou trois fois dans ma vie, je m’imaginais en kayak sur le lac Ontario en écoutant les ouaouarons seulement en lisant le nom du band. Mais c’est pas tout à fait ça. Ya quelque chose de quasi-religieux dans ce groupe aux accents folk. On est pas loin de Mumford and Sons, mais avec un petit plus qui punch (pis y’a pas le banjo énarvé qui gosse à chaque toune). À la fois mystique et transcendant (oui ,oui, on y va pas avec le dos de la main morte), on est dans du beau. On est plus dans le Mile-End que sur un lac canadien par exemple, mais on en ressort quand même ressourcé après l’écoute. Woulouloulou (bruit d’outardes).

  1. Despised Icon

Okayyyyy okayyyy. C’est du métal. Okayyyy surprise en pesant play. Bon. L’an dernier au FME j’avais découvert Fleshgod Apocalypse (l’Apocalypse du Dieu de la Chair en français) à la soirée de métalleux et ma foi… c’était toute qu’une expérience. Une chanteuse d’opéra gothique, des dudes aux cheveux longs pis du sang sur des chemises blanches. Je me sentais comme à la boucherie « La Maison du rôti », mais en plus intense. Difficile de comparer parce que je ne suis pas un expert, mais la guitare électrique et la gorge profonde y sont (tsé quand ils font RAAAAAAAA… tsé là le son de gorge…… anyway). Le show de métal est toujours un incontournable, surtout pour le « trash en rond » (formulation bien abitibienne pour dire mosh pit). J’espère que celui de Despised Icon sera aussi gros que celui de Fleshgod Apocalypse. J’irai pas dedans, mais je vais regarder beaucoup paézempe.

  1. Samba de la muerte

Je suis allé chercher mes maracas pis mon kit de manches à froufrous (tsé comme dans le film Le Masque)… mais non. Ça aurait été trop facile. Évidemment, il n’y a pas de samba (fuck my life), mais plutôt un électro psychédélique (ah ! ok, ok, ça va mieux) derrière Samba de la muerte. Le band nous donne le goût de danser en fermant les yeux et de donner des petits coups répétitifs de l’épaule droite en harmonie avec la musique (ouin je danse comme ça quand il est très tard.) Je vais très certainement  »frapper » le danse floor là dessus. J’ajoute à la todo.

2016_03_15_Sambadelamuerte©BenPi72

  1. METZ

Quand j’ai écouté ce band là, j’en étais déjà à mon troisième café. Faque ça n’a pas bien été. Après quelques convulsions et les yeux retournés, j’me suis dit que je pouvais restarter. Finalement, tout est ok. METZ c’est un peu comme si tu passais ton char manuel à ton petit frère de 16 ans qui n’a jamais conduit de sa vie, pis que t’étais assis sur le banc à côté. Ça donne un thrill, mais quand ça se termine, tu te sens plus vivant. Je vais prendre une tisane avant d’aller au show, et tout devrait bien aller.

METZ Band Photo
METZ Band Photo
  1. Krismenn et Alem

Quand on regarde leurs vidéos sur youtube, on voit des gens faire des danses traditionnelles, en rond, sur un fond de rap pis de beatbox. Rien à ajouter. Tout est là. Je peux mourir en paix. Je me demande si j’ai déjà écouté quelque chose d’aussi spécial, mais c’est bon en petit chevreuil… j’pense.

1.krismenn-et-alem-HD-©Hervé-Le-Gall

Écoute j’aurais pu t’en nommer encore de même pendant des heures, mais c’tait yinke un top 5. Plus que 2 dodos avant le FME. Oh my geuuuud, jme peux pu. Du coup, à toute (j’sais pas pourquoi je dis ça, j’pas français pour deux cents).

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