#MONFME

Un texte de Magali Monderie-Larouche, Directrice Générale du FME. 

Dans exactement 51 jours ce sera le FME, mon tout premier FME de l’intérieur… J’avais envie de vous écrire aujourd’hui, à une semaine du lancement de la programmation 2018 pour vous dire d’être à l’affût, de surveiller nos nouveautés, pour essayer de vous convaincre d’embarquer dans l’aventure avec nous, pour vous dire à quel point ça va être excitant…intéressant.

Plus je reste assise devant ma page blanche à tenter de trouver les mots pour vous convaincre, plus je me rends compte que vous connaissez le FME aussi bien que moi, et peut-être même plus. Ce qui vous pousse à nous suivre et à arrêter de travailler trente minutes avant la vente des passeports, à faire des refresh sur la page de la billetterie et à passer des heures avec vos amis à comparer les groupes sur YouTube pour faire vos choix avec animation année après année. Ce n’est pas un mot d’encouragement de la nouvelle DG qui vous parle des nouveautés, c’est vos propres souvenirs de vos propres FME qui, depuis 16 ans, sont au coeur de vos vies, sont notre fête du Travail collective, sont notre party de la rentrée, sont le dernier gros festival de l’été.

Ce FME, ce n’est évidemment pas mon premier à moi non plus… Mon vrai tout premier FME, c’était l’édition numéro 2. C’était ma toute première rentrée au Cégep et j’ai vu l’Académie du massacre au Petit-Théâtre du Vieux Noranda dans une salle plus que bondée. Arrivée un peu trop tard avec ma gang de filles, on nous a refusé l’entrée : trop plein! Déjà à sa deuxième année le FME était victime de son succès et devant la mine dépitée de jeunes filles de 17 ans, le portier nous a fait attendre, puis entrer. Quel show! Quelle ambiance… mes jeans étaient trempés par la sueur des autres, mais on était tellement comblées d’être là! On sentait qu’on assistait à quelque chose de grand, la naissance d’une nouvelle ère en Abitibi-Témiscamingue.

Quand j’étais une adolescente dans les rues de Rouyn-Noranda, j’avais du mal à trouver ma place. C’était une ville qui vivait une dépression, qui cherchait une nouvelle identité, qui s’était perdue un peu… Le destin des jeunes était en bonne partie le chômage ou l’exil. On courait les maigres activités qui provenaient principalement de la scène métal et punk, mais l’été on s’ennuyait, on flânait… on rêvait d’être ailleurs…

Le FME est né en même temps que ma vie d’adulte et pendant mon exil de dix ans. Il a pavé la voie à la transformation de la ville, que j’avais connue morne et blanche, pour une capitale culturelle éclatante. Bien sûr, ce n’est pas le FME qui a, à lui seul opéré ce changement, mais il en est le symbole, le représentant. Le FME que j’ai retrouvé à mon retour en région il y a 5 ans, c’est pour moi, le nouvel Abitibien : original, avant-gardiste, différent, tourné sur le monde et ses tendances, rassembleur, unique.

Le FME pour moi c’est la vitrine sur notre esprit de communauté, notre accueil légendaire et notre sens de la douce folie. Le FME pour moi c’est une grande fierté et un moment qu’on se donne dans l’année pour décrocher, se rassembler, accueillir les exilés et ensemble fêter, en profiter.

Depuis mon retour, le FME c’est le moment où, de partout à travers le Québec, reviennent les mêmes filles avec qui j’ai vécu le FME à 17 ans, notre moment pour être ensemble et créer de nouveaux souvenirs communs malgré la distance et les années.

Voilà mon FME, à moi. Voilà pourquoi je suis si fière d’y travailler, de contribuer à ma manière à sa pérennité et bien sûr, je vous invite à notre conférence la semaine prochaine pour connaître nos nouveautés!

À bientôt, cher membre de la famille FME, on se voit à la rentrée pour une superbe 16e année, pour qu’on continue à construire ensemble les expériences qui font du FME, notre festival d’exception.

#MONFME

FME 2018 : Bas les masques!

Afin de nous aider à patienter d’ici le dévoilement complet de la programmation qui aura lieu le 18 juillet, le FME nous offre une bien belle surprise à la sortie du congé de la Saint Jean-Baptiste : l’affiche et la bande annonce de sa 16e édition! Il ne nous en fallait pas moins pour languir encore plus d’impatience avant le FME!

Pour sa 16e édition, le FME s’inspire du travail d’une artiste de la région pour l’élaboration de sa thématique : Lana Greben

À travers ses portraits envisagés comme des masques, Lana Greben nous emmène dans un univers alimenté par des modes d’altération tant esthétiques qu’identitaires et fait instinctivement penser au carnaval. L’artiste en parle en ces termes: “Entre le champ de l’art et la culture populaire, ma pratique se compose ainsi de ruptures de styles qui rappellent celles du carnaval.”

Dans un sens plus large et dans le contexte du FME, le personnage présent sur l’affiche représente en quelque sorte un “festivalier type” que Karine Berthiaume, directrice artistique du festival, décrit comme “Un festivalier qui se présente dans un rapport égalitaire car tout le monde a le même masque, celui qui reçoit et donne en échange, celui qui cultive l’ouverture d’esprit.”

Inspiré par ce visuel, le FME a alors élaboré la bande annonce de sa 16e édition.

Le réalisateur, Dominic Leclerc en parle ainsi: “Depuis la première année du festival, la bande-annonce du FME a toujours été une façon de proposer un état d’esprit plutôt qu’une pléiade d’informations. Par ailleurs, et c’est ce qui rend l’exercice toujours intéressant pour un réalisateur, c’est également un joli terrain de jeu pour se lancer dans de nouvelles expérimentations. Ce qui est nouveau est toujours un peu dérangeant et c’est pour cette raison qu’il m’apparaît essentiel de faire émerger un léger malaise dans les bandes-annonces du festival. La nouvelle musique n’est que rarement bonne dès la première écoute.”

Après avoir utilisé du rock, de la musique électronique, du classique et même pas de musique du tout, l’équipe derrière la bande annonce a voulu rendre hommage à une scène musicale bien présente au FME, le hip-hop, et nous propose ainsi une bande annonce qui respecte le genre vidéo-clip de style hip-hop tout en y attachant l’ADN du FME.

Tout s’enchaîne ainsi avec beaucoup de cohérence. “L’oeuvre de Lara Greben insufflait déjà un état d’esprit très « mode » qui s’harmonise avec l’esthétique entourant le genre musical choisi. La musique de Zach Zoya, natif de Rouyn-Noranda, s’intègre parfaitement à l’ensemble et nos super danseuses Marilou Lacerte, Magali Ouimet, Maude Proulx, Jade Routhier et Lina Taktak ont fait un travail remarquable en dansant à l’aveugle sous leurs masques.” déclare Dominic Leclerc.

Aucun doute possible: l’identité visuelle de cette année résume à merveille le caractère unique et universel du festival. Ça promet encore toute une édition!

Allez, le 30 août n’est plus si loin! En attendant, on peut aller écouter la playlist Spotify  du FME, histoire de se mettre dans le bain!