J’adore faire de la route et la 117 tout particulièrement. 6 heures de voiture, c’est le minimum que ça prenait pour que je décroche et que je sente la pression de la folie montréalaise s’estomper. Le feeling du retour à la maison, ça ne m’en prenait pas plus à la « matante » que je suis devenue pour craquer!
Moment de nostalgie
Le show des BB aux Francofolies Dans le but de me mettre dans le bain Festivals, j’ai préparé mon retour à Rouyn en allant voir ce show tant attendu.
Dans la luxuriante Maison en Sol Mineur qui sert de lieu d’accueil pour la presse et les artistes invités à se produire dans le cadre du FME, la table est mise pour un week-end où hygiène, glamour et promiscuité sont les ingrédients fondamentaux d’une virée bien réussie.
Aussitôt le seuil de la porte est-il franchi que des préposées débordantes d’enthousiasme se ruent littéralement sur les aspirantes vedettes pour leur prodiguer les conseils les plus élémentaires.
Glané sur le vif, un échange courtois entre l’une d’entre elles et un batteur d’une formation inconnue pour le moment:
-Bonjour! Bienvenue au FME !
-Merci. Euh, les brosses à dents, c’est pour nous?
-Bien, c’est sûr. Puis n’oublie pas les préservatifs. C’est à cause du monde comme vous autres qu’on parle de Rouyn comme d’une boom town.
-Ça fait vendre des poussettes.
-Ah, t’as un point, là. C’est quoi ton nom que je te donne ton laissez-passer?
-Je suis &?%*** et je joue dans #$%?&.
-Ah? Connais pas.
-On a juste un EP à date.
-Un hippie?
-Ha! ha! ha! Pas juste charmante. Humoriste, en plus. Intéressant… Tu vas voir quel show ce soir?
-Je me suis fait dire que United Steel Workers of Montreal, c’était sold out.
-Fudge.
-Ouin.
