Ce mois-ci, on vous propose un autre intéressant portrait portant sur les travailleurs de l’ombre œuvrant au festival. Sans ces contributions inestimables, souvent bénévoles, le FME n’obtiendrait assurément pas le même succès. Alors, roulement de tambour… on vous propose de faire la connaissance de Yan Marchildon, graphiste et responsable de la signalétique au FME.
Être designer graphique pour un festival, c’est aussi exigeant que stimulant !
Dans le cadre d’un festival comme le FME, les tâches octroyées à un designer graphique sont variées et souvent attribuées à la dernière minute : « La plupart du temps, les demandes proviennent du département des communications du festival et les délais sont souvent serrés. Mais puisque j’ai souvent collaboré avec des organisations sportives montréalaises — Tennis Canada et le Canadien, entre autres —, je suis habitué à ce rythme de travail soutenu. Pour cette raison, je tiens à dire à l’équipe de communication du festival qu’elle n’a pas besoin de s’excuser lorsqu’elle m’adresse une demande ! », affirme en riant le sympathique Yan.
L’ABC créatif de la thématique annuel
Chaque année, l’équipe créative, menée par la directrice artistique Karine Berthiaume, doit concevoir la thématique qui sera mise de l’avant dans toutes les déclinaisons visuelles faisant la promotion du festival (affiches, publicités, bande-annonce, réseaux sociaux, etc.). « Habituellement, Karine effectue un premier exercice de recherche. Soit elle sollicite un artiste dont elle apprécie le travail au plus haut point ou soit elle s’inspire d’une œuvre qu’elle adore en prenant bien soin de demander l’autorisation à l’artiste en question. Par la suite, conjointement avec Karine, on expérimente des textures, des couleurs, toujours en cohérence avec l’œuvre ou l’artiste sélectionnée. En parallèle, un vidéaste effectue le même travail. L’idée, c’est de réussir à extraire les meilleurs éléments créatifs conçus par nous pour en faire une thématique cohérente qui « parlera » aux festivaliers », poursuit-il.
Une image vaut mille mots
Au fil du temps, le défi créatif est de plus en plus colossal puisque le festival existe depuis 20 ans. « Après toutes ces années, Karine a dû délaisser quelques tâches, car à l’époque, c’était elle qui faisait à peu près tout. Cela dit, c’est toujours l’affiche qui est la pièce maîtresse sur laquelle s’appuient toutes les déclinaisons. La signature, la palette de couleurs, les logos des partenaires sont des éléments qui définissent également la direction visuelle que prendra l’affiche ».
Par-dessus tout, Yan aime coopérer avec une équipe créative afin de trouver la meilleure manière de véhiculer un message. « Mon père était propriétaire d’une entreprise qui créait des enseignes commerciales. C’est lui qui m’a inspiré quant à l’importance de véhiculer un message clair. En fait, le design graphique me permet de combiner la création à la capacité de diffuser des messages qui ont de l’impact ».
Yan et le FME : un bon « fit » !
Yan est également très fier de participer au déploiement de l’identité visuelle du festival : « Ce n’est pas tous les designers graphiques qui sont à l’aise à travailler en événementiel, car les horaires sont particulièrement exigeants. Cela dit, travailler pour le FME me sort de mon quotidien « esseulé » et ça stimule ma créativité au plus haut niveau. Et je tripe sur le FME comme festivalier. C’est un bon « fit » comme on dit. », conclut avec enthousiasme Yan.
L’an prochain, lorsque vous déambulerez sur le site et que vous verrez tous ces éléments qui animent le paysage visuel du FME, ayez une pensée pour Karine, Yan et pour tous ces créatifs qui œuvrent dans l’ombre afin de vous faire vivre une expérience mémorable.