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Mettez un peu de FME sous le sapin avec notre belle sélection d’artistes!

Pandémie ou pas, Noël arrive à grands pas! Et vous le savez sûrement, au FME, on est une équipe qui tripe musique aussi bien pendant le festival que le reste de l’année. C’est pourquoi on vous a concocté une belle sélection d’artistes qui ont mis le feu à Rouyn-Noranda et qui ont sorti du beau matériel récemment pour vous faire plaisir et gâter vos proches!

Marie-Pierre Arthur, l’infatigable

On a tout de suite adoré Marie-Pierre Arthur dès son premier passage au FME en 2009, où elle avait d’ailleurs livré pas moins de trois concerts en trois jours! L’auteure-compositrice-interprète nous a d’ailleurs fait le plaisir de fouler à nouveau le sol de l’Abitibi-Témiscamingue en 2012, puis plus récemment en 2019. Son quatrième album, Des feux pour voir, paru au mois de janvier, a reçu une pluie de récompenses!

Gab Bouchard, le sentimental

Un premier FME réussi, cette année, pour Gab Bouchard! En effet, on peut dire que sa coupe au bol blonde et sa moustache ont définitivement tapé dans l’œil du public de Rouyn-Noranda lors de son concert en extérieur devant la fonderie! Sans oublier, bien sûr, sa musique aux accents rock et country, issue de son album Triste pareil, paru en février dernier.

L'artiste Gab Bouchard livrant sa première performance au FME en 2020 à Rouyn-Noranda
Gab Bouchard pour son premier passage au FME en 2020.
Crédits photo : Dominic McGraw

Klô Pelgag, l’intouchable

On se souvient de son concert magistral lors du spectacle de clôture du festival de musique en 2017, juste avant d’enchaîner avec le concert-hommage à Richard Desjardins, la même soirée. Elle est revenue en force en juin dernier avec la sortie de son album Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, encensé par le public et la critique.

Le Couleur, les dansants

Habitué de venir jouer à Rouyn-Noranda pour notre plus grand plaisir, le trio s’était d’ailleurs prêté au jeu en répondant à nos questions lors de son passage en 2013. Cette année, la formation nous a gâtés avec la sortie de Concorde, un bijou pop-électro dont elle a le secret et qu’on ne se tanne pas d’écouter en boucle!

P’tit Belliveau, le rigolo de la famille

Le 31 août 2019, le public du FME a fait la connaissance du P’tit Belliveau, un artiste à l’univers particulier et à l’humour décalé, comme en témoigne le nom de son premier disque Greatest Hits, paru au mois de mars dernier. De quoi avoir du fun pour le reste de l’hiver!

La chanson Income Tax de P’tit Belliveau

Zach Zoya, l’enfant du pays

Un peu de rap pour finir cette sélection avec un talent d’ici. En effet, comme vous l’avez deviné, le rappeur Zach Zoya est originaire de Rouyn-Noranda, une belle fierté pour nous! Nous avions d’ailleurs utilisé sa toune « Who Dat » pour illustrer la bande-annonce de la 16e édition de notre festival de musique avant de rassembler la plus grosse foule de l’histoire du FME, en 2018, avec ses amis FouKi et Loud! Foncez écouter son mini-album Spectrum tout frais, tout chaud du mois d’octobre.

La bande-annonce de la 16e édition du FME avec la chanson Who Dat de Zach Zoya

Alors, votre choix est fait? Nous, on les prend tous!

En attendant, bonnes fêtes à toutes et à tous!

Grandeur et intimité : incursion dans l’univers d’Astéria au Jardin VR du FME

Par Maude Labrecque-Denis

Maude Labrecque-Denis de la communauté Avantage numérique, avec la participation de Camille Barbotteau, Mavric Floquet, Hélène Théberge et Dominic Lafontaine

J’avance dans un long corridor en bois. Des sillons de lumière pénètrent la structure et tapissent mon chemin. Les planches entonnent en choeur un doux grincement; je les devine bercées par une force ambiante un peu mystique, sans doute le vent. À droite, des fissures entre les planches laissent entrevoir une vaste étendue d’un bleu éclatant. Eau et ciel se confondent dans une absence d’horizon qui annihile mes repères. Cette immensité m’absorbe. Je voudrais tendre la main pour la saisir, mais je n’ai pas de corps. Je suis une conscience qui flotte dans l’espace. À gauche, un total enfermement. Un mur rigide, sombre… serait-il infranchissable? Je veux découvrir ce qui se cache derrière. «There is a crack in everything », disait Léonard Cohen. Et je compte bien la trouver.

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Ainsi débute le voyage virtuel Astéria présenté en primeur au Jardin VR du FME du 3 au 5 septembre. Les studios montréalais Noisy Head Studio, La Fougue et La maison fauve proposent une expérience de réalité virtuelle hybride inspirée des univers musicaux de quatre artistes bien différents : la pianiste néo-classique Alexandra Stréliski, l’auteur-compositeur-interprète Vincent Vallières, l’artiste jazz’n’soulDominique Fils-Aimé et le rappeur Loud. Alors que le projet complet sera lancé au mois de novembre, les festivaliers du FME ont droit à un aperçu inédit composé de deux premiers tableaux qui font bel et bien voyager.

Vivre le piano avec Alexandra Stréliski

La musique d’Alexandra Stréliski est faite d’images qui se déploient dans une sonorité classique aux accents résolument modernes; elle nous enrobe et nous transporte aux confins d’espaces à la fois intérieurs et grandioses, nous portant à poser un regard élargi sur ce qui nous entoure, et profond sur nous-même. 

L’adaptation de cet univers au médium VR semblait ainsi, dès le départ, vouée à fonctionner. Et la proposition artistique de ce tableau d’Astéria ne déçoit pas. Les environnements magistraux en mettent plein la vue, si bien qu’il est impossible de les saisir entièrement à la première écoute. Lumières, perspectives, particules, textures, couleurs… les éléments s’imbriquent dans un monde qui impressionne par sa richesse, sa finition et sa profondeur. Le parcours nous mène au coeur même du piano, nous permettant de ressentir la puissance de cet instrument et d’en apprécier la chaleur mécanique, nous plaçant en état de symbiose avec lui. L’expérience réussit ainsi à transmettre ce lien vibrant entre le pianiste et son colossal instrument dans une adaptation tridimensionnelle de la musique qui utilise la technologie VR au service du propos artistique.

Vincent Vallières, dans le blanc des yeux

L’adaptation de l’univers de Vincent Vallières semblait à priori moins évidente. Pour cet artiste chez qui les mots résonnent comme un écho à l’âme, il fallait développer une formule intimiste qui perce la froideur de la virtualité. On se retrouve donc assis dans les premières rangées d’un magnifique théâtre, côte-à-côte avec Vincent (j’ai été assez proche de lui pour l’appeler par son prénom) qui nous parle dans le blanc des yeux de la création de sa dernière chanson. Tout au long de l’expérience, nous sommes le centre de l’attention. Les personnages nous regardent, l’action se déroule autour de nous, pour nous. C’est à la fois impressionnant et déstabilisant puisque ça tranche avec la position traditionnelle du spectateur, qui est d’ordinaire perdu dans une foule. En changeant cette perspective, Astéria propose une expérience de spectacle étonnamment personnelle et renouvelée, pleinement servie par le médium VR.

Tendre l’oreille pour aller plus loin

Dans l’expérience d’Alexandra Stréliski comme dans celle de Vincent Vallières, le son à 360 degrés (c’est-à-dire qu’il suit la position de la tête) devient un puissant moteur narratif qui raconte l’environnement par sa direction et sa texture. Il guide ainsi notre attention en suggérant des actions et des profondeurs parfois invisibles à l’oeil. Ce travail sonore est d’ailleurs une grande force d’immersion dans le projet et contribue à la qualification de cette expérience de « voyage » virtuel. 

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Bien qu’il présente un seul projet cette année, le Jardin VR du FME vaut pleinement le détour. D’une grande qualité technique, les expériences présentées sont accessibles et conviennent à un public de tous âges, en plus d’être une bonne occasion pour les personnes moins initiées de prendre contact avec le monde de la réalité virtuelle. On attend avec impatience la sortie complète d’Astéria en novembre, mais en attendant on profite des extraits offerts jusqu’à samedi 22h au 218 avenue Murdoch, à Rouyn-Noranda.

Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat entre La bouche croche – le blogue du FME, L’Indice bohémien – le journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue et la communauté Avantage numérique

http://indicebohemien.org/articles/2020/09/grandeur-et-intimite-incursion-dans-lunivers-dasteria-au-jardin-vr-du-fme#.X1PBRnlKjIU