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Coups de cœur d’un (autre) magnifique FME

La prise de décision est difficile, voire cruelle, au FME. Choisir un artiste c’est en laisser un (ou deux ou trois) de côté et ça vient à coup sûr avec une petite peine d’amour. Mais ah! que l’on ne changerait ça pour rien au monde! Tu feels festi.f.ve? Va te trémousser au Poisson volant pendant la soirée hip-hop! Tu te sens plus émotive slash frileuse? Les spectacles à l’église sont faits pour toi! T’as le goût de vivre ton festival en mode « je-me-laisse-porter-par-la-vague », il y a des shows secrets gratuits tous les jours! Même prendre une marche dans Rouyn-Noranda durant la première fin de semaine de septembre garantit une aventure musicale! C’est fou comme chacun vit son propre festival… à part la dégustation de la traditionnelle poutine de fin de soirée au Morasse ou du brunch au St-Exupéry! Bref, tout ça pour dire que j’ai eu à faire des choix un peu déchirants — mais jamais décevants — lors du dernier FME. Voici donc mes coups de cœur de la fin de semaine.

Ariane Moffatt à l’église Immaculée-Conception

Quel beau moment! J’ai même envoyé une vidéo de la chanson Debout à ma mère avec le texto « Je pense à toi ». Parle-moi de ça, une artiste qui nous fait écrire de petits mots doux à notre mère un vendredi soir. 

Ariane Roy au Poisson volant pour le spectacle famille

Ça fait des mois que je veux voir Ariane Roy en spectacle! Ses chansons Ta main et Banc de parc jouent dans mes oreilles depuis l’automne dernier et j’étais plus que contente d’aller voir sa prestation (de feu!) au Poisson volant le samedi en début d’après-midi. On a chanté, dansé, crié… pour vrai ça a rocké et j’ai hâte de la revoir. 

Martha Wainwright à l’église Immaculée-Conception

Je dois l’avouer, je connaissais Martha Wainwright de nom seulement. Pourtant, j’ai tout aimé de son spectacle et je suis même un peu tombée en amour avec sa personnalité. En plus, une aura de magie s’est installée dans l’église lorsqu’elle a repris Le cœur est un oiseau de Richard Desjardins. 

Louis-Jean Cormier au Poisson volant pour le show de clôture

Quel spectacle de clôture! Ce moment restera gravé dans les têtes et les cœurs des festivaliers pendant longtemps : c’est rare qu’on ait droit à plus de deux heures de show par un même artiste! Louis-Jean Cormier a en plus gâté la foule en jouant les demandes spéciales qu’elle a scandées lors du rappel. Comme tout le monde l’a répété à peu près 100 fois sur le parterre : « Louis-Jean est vraiment une bête de scène! »

FME - 2021
Crédit photo : Thomas Dufresne

Article par Jade Bourgeois

Les travailleurs de l’ombre du FME – Épisode 1 | Amener et loger le monde au FME : un vrai casse-tête!

À chaque édition du FME, outre la horde de sympathiques festivaliers, ce sont des milliers de professionnels de l’industrie, des journalistes et des artistes qui investissent Rouyn-Noranda durant quatre jours! Bien entendu, pendant toute la période du festival, tout ce monde doit pouvoir dormir, se restaurer ou se déplacer dans de bonnes conditions. C’est le rôle ou plutôt la mission de Joanie Harnois, adjointe à la logistique depuis 2019. Coup d’œil sur ce travail de l’ombre, mais néanmoins capital à la tenue et la bonne marche du festival.

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Joanie Harnois, adjointe à la logistique au FME

Un travail de fourmi!

« Je suis arrivé à la fin avril 2019 et ma tâche était principalement de gérer l’hébergement, le transport, et les locations de véhicules pour l’ensemble du FME, ce qui représente un budget de plusieurs centaines de milliers de dollars. Concernant le transport, on parle à peu près d’une centaine de vols aériens internationaux et intérieurs et la location d’une cinquantaine de véhicules à partir de Montréal ou de Rouyn-Noranda, explique Joanie Harnois. Au niveau de l’hébergement, on a plus de 600 personnes à placer, que ce soit des membres de l’équipe, des invités, des artistes, ou du personnel de l’industrie. Il faut aussi se dire qu’on est la ville de Rouyn, donc on ne dispose seulement que de six hôtels. C’est pourquoi on a aussi un camp de vacances qui héberge les artistes, mais aussi d’autres endroits comme des chalets ou des studios. C’est la réalité de jouer au casse-tête pour que tout le monde ait un toit sur la tête durant le festival et la pandémie n’a pas arrangé les choses, car il  y a des mesures assez strictes à respecter, comme par exemple, les bands qui ne peuvent plus dormir ensemble dans une même pièce, ce genre de choses. Mais on y arrive! ».

Un lit pour chacun au FME

 « D’ordinaire, ça se prépare avec un an d’avance. Dès la fin d’une édition, on crée une entente avec les hôteliers et on réactive tout ça à peu près quatre mois avant le festival où là, on vérifie qu’on a les bons nombres et qu’on doit valider tout ce dont on a besoin. Par exemple, pour tel artiste, ils vont être cinq et ils vont arriver de nuit, ou tels professionnels vont avoir besoin de cinq chambres doubles. On crée d’immenses tableaux Excel avec toutes les possibilités de chambres disponibles, raconte l’adjointe à la logistique. Si tout va bien on a de la place pour tout le monde, si tout va moins bien, c’est à l’accueil, donc moi, d’aller rechercher des chambres supplémentaires, des chalets ou des studios. Depuis plusieurs années on atteint la capacité hôtelière maximale, car il y a un gros volet professionnel qui vient faire du réseautage et voir quels artistes canadiens ils aimeraient amener en Europe ensuite. Je me souviens d’une équipe de podcasts qui a débarqué à la dernière minute, on a dû trouvé une solution vraiment très rapidement. Heureusement, on a réussi à tous les loger dans un chalet. Il était à une demi-heure de la ville, parce que c’était le dernier endroit disponible, mais tout le monde était bien content. »

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Le transport au FME 2019

Se rendre et se déplacer au FME

Qu’on vienne du Québec, du reste du Canada ou de l’international, il est essentiel de pouvoir se rendre à temps et dans de bonnes conditions jusqu’en Abitibi-Témiscamingue. « C’est une des réalités d’un festival en région, on a besoin d’énormément de transport que ce soit pour déplacer les invités ou le matériel, indique Joanie Harnois. Par exemple, quelqu’un arrivait et me demandait un camion cube de 15 pieds, et moi de l’autre côté, je négociais avec les fournisseurs en fonction des besoins et des disponibilités. Il faut également gérer les gens qui manquent leurs vols ou leurs correspondances. J’ai justement un professionnel européen qui s’est retrouvé pris à l’aéroport la veille du festival parce qu’il avait manqué sa correspondance, alors que tout était réglé au millimètre près. Heureusement, on travaille avec une agence de voyages qui est exceptionnelle et qui a pu régler le problème. Ça prend des gens avec une expertise quand il arrive un pépin. »  Une fois sur place, tous ceux qui ont profité du FME au moins une fois connaissent certainement le sympathique service de navettes qui officie durant toute la durée du festival. « On appelle ça le transport FME. Ce sont des navettes conduites par des bénévoles qui se chargent de chercher les gens, pratiquement à toutes heures de la journée et de la nuit! Il y a 4 navettes avec 3 équipes de 2 conducteurs. Ils se relaient toute la journée pour conduire et font des shifts de 20 heures! Ils sont vraiment dévoués! ».

Alors, vous vous en doutiez que c’était autant de travail pour accueillir tout ce beau monde? On en profite pour remercier toutes celles et ceux qui participent à ça. Cœur avec les doigts!