Cette année, le FME fête ses 20 ans. 20 ans de shows, de beau et de plaisir durant le weekend de la fête du Travail. 20 ans à présenter une programmation de qualité et une scénographie complètement éclatée pour en faire vivre de toutes les couleurs aux festivaliers passionnés et fidèles qui reviennent d’année en année.
Cela dit, le choix de l’affiche pour l’édition 2022 en était un grand. Pour Karine Berthiaume, directrice artistique du FME, il incombait de frapper fort avec une oeuvre de qualité. Le choix s’est imposé de lui-même : « c’est comme un espèce de fantasme pour moi de collaborer avec Marc Séguin. J’adore cet artiste pluridisciplinaire (artiste en arts visuels, écrivain, cinéaste), je le trouve pertinent, lucide et inspirant. Je suis une fan! »
Alors, il y a 2 ans, la directrice artistique a tenté le tout pour le tout. Dans un élan d’optimisme, elle s’est dit « tout est possible » et elle a fait un premier contact avec l’artiste.
« Nous voici aujourd’hui, en 2022, avec une oeuvre réalisée expressément pour nous par un artiste québécois de grand talent pour célébrer nos 20 ans. Et j’en suis pas mal fière! »
Monter une licorne, une oeuvre originale signée Marc Séguin, qui l’a créée spécialement pour le festival. Pour l’artiste, « la licorne existe dans tous les imaginaires et toutes les civilisations depuis l’Antiquité. Si pour certains c’est un archétype de la nature duelle, double et changeante des humains, pour d’autres elle représente la rêverie ou prouve l’existence d’un monde merveilleux qui s’élève au-delà du simple quotidien. Dans ma compréhension de l’art, il y a toutes ces définitions. L’art incarne une magie que l’on souhaite et espère, pour avancer et dire un peu ce qu’on est. »
Dans un contexte plus lié au FME, Marc Séguin renchérit :
« La musique, celle qui repousse les limites convenues, s’apparente à cet animal fantastique.
Dans le dessin, que j’ai souhaité artisanal et « fait main », le support est un papier du 18ième siècle. Un pont entre le passé et l’émergence d’un autre présent; celui actuel de créateurs du 21ième siècle qui s’obstinent, dans un monde désincarné, à toujours rêver. Coûte que coûte.
À travers la naïveté éternelle et l’extraordinaire persistance d’un symbole, la licorne nous rappelle qu’il existe un sens (sans mot) en filigrane. Quoi qu’on en pense.
J’adore les choses invisibles qui nous nomment. Il faut à tout prix qu’on trouve des licornes. Je rêve d’en monter une ou de la jaser. »
La bande-annonce, inspirée de l’oeuvre Monter une licorne suivra sous peu, restez à l’affût! De quoi nous faire languir jusqu’à l’approche du 1er septembre!