Tranquillement mais avec engouement, le Festival de Musique Émergente s’en va vers sa 19e édition. Chaque année, ce sont des milliers de festivaliers qui en repartent heureux et comblés, le cœur et les oreilles remplis de musique et de découvertes! Mais qu’en est-il du côté des artistes? On a posé la question à Louis-Jean Cormier, qui a multiplié les visites avec Karkwa, en solo ou bien lors du concert exceptionnel de Karkwatson en 2018.
Présent dès le premier FME!
« L’ensemble de ma carrière en musique a été quand même orchestré et épaulé par Sandy Boutin, un des personnages qui a été à l’origine de la création du festival et qui était également le gérant de Karkwa. Il y a eu les balbutiements du FME, et ça a commencé pratiquement en même temps pour nous. À partir de ce moment-là quand tu rentres par la grande porte, tu développes une relation familiale assez rapidement. Ce festival-là est parti de zéro et a pris du galon avec les années. Moi je suis ravi de pouvoir assister à la floraison d’un tel festival. J’ai su dès le jour 1, dès la première rencontre que j’ai eue avec Sandy, que ça allait devenir quelque chose d’important. »
LE FME, c’est la famille!
« C’est très confortable avec les années et chaque année c’est de mieux en mieux! J’ai un rapport un peu floué avec le FME par le simple fait que j’étais là au départ, donc je suis accueilli par l’équipe comme un membre de la famille. Mais à ma connaissance je ne connais personne qui est parti fâché ou frustré, je n’ai que des bons échos, jamais de mauvais commentaires ou une mauvaise expérience. En bout de ligne je pense que c’est très positif au sein de la grande famille artistique. C’est très important, car c’est un festival qui se hisse dans le top 5 des festivals qu’on veut faire, ce qui fait que souvent, des artistes un peu plus sélectifs avec le choix de leurs dates ou qui ne vont pas accepter tous les contrats, veulent absolument participer au FME. C’est important dans la pérennité d’un événement de se hisser à ce niveau-là. »
Le FME amène la culture en région
« Il y a une plus-value pour la clientèle autant que pour les artistes, car il y a cette notion d’isolement, cette impression d’être un petit peu coupé du monde. Il y a quelque chose de plus dépaysant dans le bon sens et ça ajoute à l’expérience. C’est pratiquement une sorte de pèlerinage, en particulier sur le retour, là où tout le monde est vraiment magané, a la gueule de bois, puis il y a la route vers Montréal. Tous les artistes qui ont joué au FME sont capables de raconter une anecdote de retour de FME! »
Le FME, une usine à souvenirs!
« Il y a une tradition qui perdure encore aujourd’hui, à chaque fois que je me rends au FME, avec Karkwa ou en solo, il faut absolument arrêter à La Chaumière de Mont-Laurier, une pataterie où on peut manger de la poutine et des hamburgers. C’est devenu un classique autant pour les Karkwa que pour plusieurs musiciens que je connais. Tu te dépêches de quitter Montréal avant le trafic et peu importe l’heure, tu t’arrêtes et tu t’empiffres d’une bonne poutine! Sinon au retour de tournée, ce n’est pas surprenant de repartir avec un membre du groupe en moins, qui est dans un camion d’une autre tournée qui est ailleurs, etc…puis tout le monde s’arrange! C’est pratiquement une parade, comme un genre de convoi. Il y a ce côté-là très familier, très collégialité. »
De notre côté, on croise les doigts pour l’accueillir cette année et l’entendre interpréter des pièces de son nouvel et sublime album Le ciel est au plancher! En attendant, n’hésitez pas à nous partager votre chanson préférée de Louis-Jean Cormier!