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Bye là, FME!

7h20… ‘’BON MATIN ANTOINE!!!’’. Mathieu était aussi pressé de quitter, que d’arriver à Rouyn, parce qu’il ne voulait ABSOLUMENT pas pogner le traffic. Je me suis levé juste avant qu’il saute sur le lit pour que j’en sorte de force. 7h59, on quitte la ville. C’est fini. Bye la cité du plaisir.

Le Antoine corpo n’existe pas au FME. Il est rangé dans le placard d’un 4 et demi de Rosemont, et il n’en sort par avant le retour le lundi. J’tais plein de love durant 4 jours, parce que les gens à Rouyn le remettent trop bien. J’ai réussi tous les défis que je m’étais donnés, soit de faire le party électro (que je n’avais pas essayé en 2015), et de manger de la poutine de Chez Morasse. C’est tout ce que ça me prenait comme dépassement personnel pour le long week-end.

Je me suis couché au Comfort Inn en même temps que le lever de soleil (une tite nuit comme on dit) à cause de mon premier défi. Je n’ai pas besoin de vous dire que mon dimanche a été pas mal plus tranquille que mon samedi.

Mes affaires étaient au camp Flavrian (ouais finalement j’tais étalé un peu partout dans Rouyn… longue histoire). J’me suis donc rendu là directement après le déjeuner pour me changer et aller faire du ponton (quand je vous disais que mon dimanche était plus relax que mon samedi… c’tait pas des farces. L’activité la plus septuagénaire du monde toé chose). J’ai chanté fort du Ginette Reno, pis j’ai regardé les autres se baigner (l’eau était à moins 52), en prenant du soleil.

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J’me suis rappelé vaguement les souvenirs de la veille. Le show d’ABAKOS (le dernier projet transcendant de Pierre Kwenders), les rires autour de la grosse fontaine, l’éternel Bar des chums, le show secret d’Alex Nevsky avec le tit gars qui a dit « Je t’aime Rouyn-Noranda » à la fin. Je serais resté là pendant des heures avec la plus belle gang du monde à me ramener en tête des souvenirs, mais j’avais une intense envie d’uriner.

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De retour sur la berge, on se change, et on se met en route vers Chez Gibb (ouais comme sur le buck bleu du FME). On mange vite un beugeu, pis on se rend juste à temps… pour ne pas être capable de rentrer au show de Laura Sauvage, parce que c’est complet… pis pas non plus au show des Barr Brothers… passe… c’est complet aussi.

On a donc changé les plans, et on est allés danser sur « Asséyouwalawon walla really really wong » des Spice Girls sur la grand’ place (merci à dj Félix, aka Sudbury, pour ce merveilleux moment), puis direct au Cabaret de la dernière chance, pour être certains d’avoir de la place, après. J’ai donc écouté mon premier spectacle de la journée à minuit. Jamais trop tard pour bien faire. Les deux yeux mi-clos, je regarde Plants and Animals en me disant qu’il n’y a pas grand chose comme le FME dans le monde. J’ai hâte d’aller dormir (comme quand j’avais 8 ans pis que je voulais tougher jusqu’à minuit, à Noël, juste pour faire comme les adultes), mais je me tiens bien droit jusqu’à la dernière toune. Demain tout cela disparaît, il faut que je reste éveillé.

Dix minutes plus tard je ronfle dans mon lit (ouais, c’tait trop fort finalement). La suite vous la connaissez. Je me lève avec les cris de Mathieu, et huit heures plus tard, je suis à la maison. Le lavage, Netflix, le souper, les responsabilités (mes plantes sont mortes by the way… j’ai oublié de les arroser en partant).

En ce moment je me dis que le quotidien de Montréal c’est bien, mais que Rouyn pendant le FME… c’est tellement mieux. Demain ça ira. La nostalgie va faire place à autre chose.

On se voit là pour le 15e l’an prochain la gang.

Gros bis.

Vivre un FME d’pauvre

J’ai pas un esti d’cenne. De toute manière j’ai manqué la vente des billets encore cette année. Ça tourne en rond comme un vinyle. Deux jours en ligne dans le train train quotidien. Mange prie aime. Je travaille aussi des fois.

Le bill d’Hydro. La rentrée scolaire. L’extra avec le 6/49. C’est cher la vie.

Mais j’me dis que le FME est à Rouyn-Noranda et je suis un « local ». T’es dans MA ville ici fiston. Je vais ben finir par trouver un moyen pour en profiter du festival. Je connais le proprio du Cabaret. On a déjà joué au poker ensemble. Je l’sais comment rentré par la backdoor à la salle Évoluson. Est juste pas barré, pis en arrière. Et en plus on est pas à Montréal icitte! Si jamais j’me fait pogner, j’vais juste me faire sortir poliment, pas m’faire tabasser par deux armoires à ramasser mes dents dans un métro qui avait 15 minutes de retard suite à un ralentissement de service sur la ligne verte.

« D’autres messages suivront ».

Les gens icitte sont smath, même dans leur manière de d’péter la yeule. Finalement, c’est plus comme une p’tite claque, un avertissement.

J’aime beaucoup l’Abitibi. J’adore le FME. Pour moi ce que ça signifie, c’est d’élargir sa famille à toute la population d’une ville. De s’rendre compte que même un gars qui a pas l’argent ou le temps d’acheter des billets pour un show, ben il est le bienvenu pareil. Il peut danser sur les DJ de la 7e. Aller voir les vinyles au Joubec sans s’poser d’question sur les Playmobile. Se dire que c’est de faire chanter une petite localité sur un micro qui à une porté internationale. Un esprit de famille. Un est* d’belle famille.

La musique c’est juste le prétexte parce que sinon, on crée des liens. On s’rapproche. Oui j’te parle à toé le dude qui est resté d’boutte pendant 12h à Osheaga pour écouter ton band préféré sur un écran géant en buvant une bouteille d’eau à 13$. Pas le genre de traitement que je réserve à un membre de ma famille si jamais tu veux venir l’année prochaine…

En terminant, j’ai gagné 8$ avec l’extra pis j’me cherche deux billets pour les Soeurs Boulay à soir. C’est pour ma fille.

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