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Seoul, pas la ville en Corée du sud.

Voici le témoignage d’adeptes fraîchement convertis.

Camille :
Un dimanche de janvier vraiment frette, alors que j’étais vêtue de mon plus beau suit de jogging, je suis entrée dans un bar sur Saint-Laurent. Ce soir-là je m’en allais [vraiment loner] voir un show la chanteuse Blood eyes. Finalement, Blood eyes, je l’ai jamais vue.

Ça fait que ce soir-là, le gentleman à la porte m’annonçait que je m’étais trompée de soir [bin pardue la fille] mais que si je voulais, je pouvais me joindre aux 10 autres personnes qui étaient au bar pour voir le show de Seoul. Drôle de nom, j’me suis dit. Sur le coup, j’étais vraiment pas d’humeur pour écouter de la musique du monde, mais mon ticket pour une bière gratuite m’a amenée à poser gracieusement mon postérieur sur un des tabourets du Divan orange. C’est là que la magie a opéré.

15 shows de Seoul plus tard, j’ai convaincu la quasi-totalité de mon entourage d’ajouter Seoul à leur playlist.

Jérémie :
Seoul c’est ni plus ni moins une histoire d’amour. C’est Camille qui était ma wingman, j’étais gêné, j’étais nerveux [petit vomi ici]. Premier contact, première émotion positive. Gonflement de l’appareil génital, pas encore. Il y avait clairement substance à aller plus loin. Après plusieurs contacts auditifs, rien ne va plus, je découvrais pour la première fois mon âme soeur [lire Soul au lieu de Seoul]. Pour moi, cet album reflète un peu la période que je traverse en ce moment, le post-bac en comm. Il est fait pour le quotidien. J’écoute Seoul dans mon lit, en méditant [je ne médite pas] ou en parcourant les belles pistes cyclables de Montréal. C’est un exercice complètement libérateur et spirituel, Camille vous le dira.

On a décidé d’interviewer Seoul dans le cadre du FME, dans un parc de Montréal. On a eu le plaisir de discuter pendant 1h30 avec deux gars brillants, simples et authentiques. Ils nous ont parlé de leur parcours, de leur vision de l’industrie de la musique en 2015 et de la grand-mère a Julian. Leur français cassé nous a charmés.

Entrevue avec Seoul from Nouvelle Fréquence on Vimeo.

Nous en parlerons d’avantage durant notre émission de radio, Nouvelle Fréquence à 15h, tous les jours durant le FME. À bientôt FMEiens.

Ma première journée au FME

Jeudi 4 septembre- 7h du matin

« Allô Antoine? T’es où? Le bus part maintenant. »

C’est mon amie Karine qui m’appelle, alors que je suis tranquillement endormi dans mon lit, bien lendemain de veille (gracieuseté d’un bar dans Hochelaga), pour m’informer que j’avais manqué le bus magique du FME. Quelques sacres plus tard, Karine m’indique qu’il y a un autre départ à 9h dans une mini-van. C’était parti pour le FME 2015.

Dans la van, il y avait un pétard blond, qui fait des relations de presse internationale, sa femme, son ami et deux gars de Sudbury qui font de la musique. Une gang assez hétéroclite, mais en deux-trois kilomètres, on était déjà les best buddies. Pétard blond roulait à 130 km/h. J’avais peur pour ma vie, mais au moins je savais que j’allais arriver rapidement. Un arrêt McDo (ben oui, en road trip on a le droit) et un tit pepi plus loin, on débarque à Rouyn. J’avais une certaine appréhension, parce que nous étions passés par Malartic un peu plus tôt. À ce que je comprends, Malartic c’est un peu le Kandahar de l’Abitibi. Je me suis sérieusement dit, dans mon for intérieur, que si Rouyn ressemblait à ça, je revenais live à pieds à Montréal. Finalement, tout est beau comme un cœur. Rouyn, c’est Walt Disney World.

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Drop les valises dans ma chambre, retourne sur la 7e pis pogne un bock jaune. On est en business. C’est Syzzors qui joue. Je m’installe devant la scène. La peau de ma face décolle tellement le son est fort, mais je suis heureux et je ne me recule pas pour autant. Je suis en Abitibi pour la première fois et j’apprécie le moment.

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Karine vient me rejoindre, je croise plein de monde que je connais, je passe d’un groupe à l’autre, je vais dans les coulisses, je mange de la poutine à la sauce sucrée du ptit foodtruck vert, pis il fait froid, mais je m’en fous. (D’ailleurs ce soir, un coton ouaté sera de mise. Oui oui on me l’avait dit, mais j’ai une maudite tête de cochon.)

Je croise mon ex-futur chum (voir mon premier billet) pis sa blonde (ben oui, c’est des choses qui arrivent parfois, même chez les homosexuels). Il me parle comme si on ne se connaissait pas, mais ça aussi je m’en fous. Je suis venu pour être un Antoine qui ne s’en fait pas trop avec la vie. Après avoir niaisé devant la scène une heure après le show d’Ariane Moffatt, je me rends au Cabaret. Tous mes amis sont passed out. On reste 10 minutes pis on retourne niaiser devant la scène. On me dit qu’il faut absolument que j’aille au bar des chums. Il est deux heures du matin et il me reste 4 jours. J’ai misé pour le retour au bercail. J’irai une autre fois voir à quoi ressemblent les chums.

Ce matin je prends mon déjeuner sur le quai du camp Flavrian pis j’écris ces quelques lignes en fumant une cloppe (un vrai poète maudit). Je sais que tantôt je vais au lancement de Philippe Brach, mais c’est à peu près ma plus grande planification de la journée. C’est un peu ça la magie du FME. À suivre…

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