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Salut Tessier

Allo, j’aimerais ça commencer. J’aimerais ça commencer en me citant de l’année passée :

La 117 c’est une route qu’on connaît de plus en plus au fil des années, ses bons dépanneurs, ses arrêts gastronomiques (perso, la poutine de La Chaumière à Mont-Laurier = pas battable). Une route dont d’aucuns festivaliers décrient les kilomètres, mais qu’ils restent chez eux, ceux-là, bâtisse, s’ils ne sont en mesure d’apprécier l’épopée poétique que représente la succession des villages, des arbres et des lacs tout au long de cette 117, une route comme un récit, y a de l’histoire là-dedans, on a une pensée pour les habitants de Malarctic qui ont dû reconstruire leurs maisons plus loin rapport qu’on avait trouvé de l’or sous leurs pieds, C’EST FUCKING ÉPIQUE MONTER À ROUYN OK – et ceux qui s’en plaignent ne sont clairement jamais revenus de Toronto par un gris lendemain de brosse. Quand on compare on se console, que papa disait.

J’aime ca monter à Rouyn. En plus, cette année, on a cru remarquer une tendance nouvelle : on a vu 3 gars en chest qui marchait sur la 117. La tendance est au chest.

Fait qu’hier j’ai passé du temps avec mon chum Tessier, on buvait les dernières 50 du dépanneur parce que la faune montréalaise avait déjà englouti le reste pis que la livraison se fait pas avant lundi. On buvait de la 50 sur la rue pis y a deux cadets – un cadet pis une cadette – qui sont passés pis Tessier a commencé à jaser ça à la cadette rapport qu’il voulait rentrer dans la police fait que j’ai été pogné à jaser avec l’autre cadet fait que tant qu’à faire je lui ai demandé si c’était legit de boire dans la rue pis y a dit que non. Tessier pis moi on avait nos 50 dans les mains. Tessier voulait rentrer dans la police. Y s’est rien passé.

On s’est rendus jusqu’en avant pour le show extérieur de Misteur Valaire pour se rendre compte qu’en avant y avait juste des gars, des enfants pis des handicapés. Les filles se tenaient en arrière. C’est qui le cave, on est retournés en arrière, Tessier a revu sa cadette, y s’est rien passé.

À l’entrée de la scène extérieure, Buddy McNeil & The Magic Mirrors qui s’installaient pour un concert non annoncé sur un stage en gazon. L’avantage du stage en gazon c’est que tu peux barouetter ta guitare par terre sans avoir peur de lui faire mal. J’ai dit une niaiserie trop fort pis Isabelle la bassiste m’a obligé à danser devant tout le monde pendant une toune de temps. Tessier pis moi on s’est mis en chest rapport que la tendance est au chest.

On est allés virer au Bar des chums parce que Tessier c’est un de ses spots pis inévitablement y avait une gang de clowns qui chantaient Bohemian Rhapsody tout croche. Je me suis rendu à Solids en fin de veillée mais je m’en rappelle pas tant.

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Y mouillait, y mouillait, y mouillait. Y avait un party grill-cheese et mimosa organisé par Bonsound (championne façon de se réveiller) où y avait Isabelle des Buddy que je lui ai demandé en bon smatte « Pis as-tu passé une bonne veillée hier » « Voyons le casse on a checké Solids ensemble ».

J’ai filé croche toute la journée à cause des mimosas, c’est facile en capitaine d’en prendre un de trop. En veillée à l’Agora des arts, c’était déjà sold-out pour Forêt. C’est bon en soda Forêt, l’album est solide pis le show live ajoute d’autres textures et dévoile le groupe sous un jour plus prog 70s à la Harmonium – ça se passe. Y avait une grand grand fille blonde qui se rappelait plus si elle avait laissé du tip. Après le show de Gros Mené, Fred Fortin est allé voir le show de Dayglo au Cab « Fred t’as don’ ben la voix basse » « J’ai une laryngite ». L’air de rien je me suis clenché des gin-7up en cachette avec la choriste à Nevsky pis je suis retourné à Rouyn à pieds.

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Malgré l’âge que j’ai ça me prend ben du temps des fois avant de me rappeler ce qui est bon pour moi, fait que c’est juste rendu au show des Dead Obies que j’ai allumé que c’était un scotch qui allait me remettre drette. Un pis un autre pour pas prendre de chance. Les Dead Obies étaient en forme, ont fini le show en grosse bedaine à se rouler dans des flaques de champagne en annonçant qu’ils étaient signés sous Bonsound pis que l’album sortait en novembre. Sont après l’enregistrer dans un chalet pas loin d’ici.

Tessier m’a emmené dans un bar racoin pas mal, y a pas de Montréalais qui se tenaient là pantoute, à la Taverne des sports. Y avait des vieux monsieurs torchés avec des fannypacks, y en a un qui s’est callé un taxi sans finir ses O’Keefe, la serveuse est venue nous voir en disant : «  Je veux pas vous insulter mais voulez-vous finir sa bière les boys ». Tessier racontait que Mohamed Ali est venu à Rouyn en 83 pour être porte-parole d’un championnat sportif pis qu’il aurait volé, que la légende raconte, un bicycle à gaz, pas de casque, pis qu’il serait venu se commander une bière icitte.

Les Abdigradationnistes c’était le bout que je me disais « Ça va être cool un de mes vieux bands préférés » pis finalement ça se passait pas tant pis ça sonnait le cul. Un scotch (deux) au Broadway pour Pyongyang qui semblaient moins dégourdis que d’habitude, une bière au Diable rond pour valider la rumeur d’Indian Handcrafts, un scotch au Cab où y a des filles qui pensaient que je faisais un documentaire sur Tessier fait qu’elles ont commencé à parler de la grosseur de sa graine, un Southern au Petit Théâtre parce qu’ils avaient pas de scotch pis ça commençait à être proche de l’heure d’aller canter. Y avait un début de bataille en face du Sportif « Voyons Vanessa j’ai pas envoyé deux filles te casser la gueule – toi t’es morte » pis j’ai trouvé 20$ à terre.

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À soir c’est Voivod. J’espère que je vais y aller avec Tessier.

– Ton ami Benoit

The crowd is life.

You can’t fight the will of the crowd. It’s an undertow, you have to ride it out, and if you’re smart, you’re doing it in sensible footwear.
Speaking with fans and musicians has got me thinking about the relationship between crowd and artist. It’s obviously a symbiotic relationship, but the back and forth flow of energy depends so much on culture, location and expectation. The success of FME is due in no small part to the distance from the inherently more cynical crowds of bigger urban centres. Specifically Toronto, where expectations run high and fans are a bit more reserved (to put it mildly).
It’s interesting how many great bands have been forged in the crucible of Montreal and have had to prove themselves by winning over fans world-wide before being « discovered » in Toronto.
Abitibi has become a hub for punk, hard rock and metal for years (maybe its the mining), and when you combine home-town fans with world class bands you get epic results. The Gros Mené show last night was a perfect example. The home town heroes handily inspired religious experiences from local fans.
New York based Blonde Redhead (already a very well established band), almost seemed taken aback by the hospitality that this small town could display. I’m realizing that crowd sociology is one of the more interesting aspects of festival going. Let’s see how it all plays out in the mosh pits of Indian Handicrafts and tomorrows Nuit Métal.

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