Tout commence par une rumeur. Un texto et quelques « eille, y paraît que… », pour finalement se dire que c’est possible que les Sadies jouent vraiment dans un dépanneur à Noranda…
On attrappe une camionnette de musiciens (Leif Vollebekk pour votre info), on saute du lift rendu sur la rue Carter, débarque à l’épicerie Windsor et, noooooooonnnnnnn….. c’est terminé, les musiciens remballent leur matos. Il est 16h15, on remballe aussi.
Au moment de partir, l’ami Félix (de Bande à part, et de Rouyn) raconte qu’il va magasiner des vinyles avec les Sadies dans une brocante. Qu’est-ce qu’on fait dans ce temps-là, hein, qu’est-ce qu’on fait? Ben on va magasiner des vinyles avec les Sadies.
Entre 2 rangées de lampes en céramique, des fauteuils en fortrelle (bon, j’ai vraiment aucune idée de la façon dont s’écrit ce merveilleux tissu, mais il faut prendre des risques dans la vie) et des vidéocassettes de Slapshot, tout le monde plonge en même temps dans la pile de trésors précieux que sont les originaux de Belgazou, du bon vieux Richard Hamel ou les quelques vinyles de freejazz qu’une tante a dû mettre avec joie dans une boîte à donner il y a quelques années (enfin le « bruit » de son mari ne sévira plus dans le salon). Résultat? Bien des échanges de regards interrogateurs sur les choix de chacun mais bien peu d’élus à la caisse en fin de compte. Au fond, la vraie perle de la brocante, ce sont les gars des Sadies perdus dans la section des cadrans qui racontent leur dévouement à Andre Williams (le King du rock’n’roll trash) et leur passion du garage.
Il est 17h00, la brocante ferme, tout le monde dehors.